Triste ou seul à Noël, que faire ?

Triste ou seul à noel que faireLa réponse de Chantal Joly

La période de Noël peut s’avérer douloureuse pour certains, en raison de souvenirs ou de situations difficiles. Mais cette fête est donnée à tous, et peut être l’occasion d’une ouverture et d’une promesse d’espoir.

Associer voisins, amis, collègues

À côté des illuminations de Noël, il y a les zones d’ombre. Où trouver, par exemple, le goût de festoyer et de se réjouir lorsque Noël est une date anniversaire d’un événement tragique ou rappel trop cruel d’une enfance douloureuse ? Ou lorsqu’on vient d’être touché par un deuil, un divorce, une dispute familiale, un licenciement. Sans parler de la solitude dans laquelle on peut se sentir lorsqu’on se retrouve à des kilomètres de ses proches, exilé en déplacement professionnel, cloué dans une chambre d’hôpital ou simplement au RSA, privé du bonheur d’offrir des cadeaux ? Comment alors ressentir la vague d’espérance qui balaie le monde à cette période ? Et comment y associer voisins isolés, amis déprimés ou collègues sans ressources ?
Il existe cent et une manières de vivre Noël autrement, s’il l’on ne peut être ce jour-là entouré de sa famille et de ses amis. On peut se rendre à une messe près de chez soi, et si cela n’est pas possible, suivre la messe télévisée, ou n échanger par Skype avec les petits-enfants étudiants à l’étranger ou des amis géographiquement éloignés grâce à la magie d’Internet.

Expérimenter la joie de donner

De nombreuses associations, des paroisses, des municipalités proposent aussi des réveillons. On peut y passer des moments conviviaux et se sentir relié ainsi à tous ceux qui, partout sur cette terre, célèbrent cette fête symbole de simplicité, de paix, de partage. Vivre avec d’autres ces réjouissances permet d’expérimenter le message de Noël : Dieu vient nous rejoindre là où nous sommes et là où nous sommes en sommes. Il nous aime d’un amour infini.
Un dessin animé sorti en 2009 Le drôle de Noël de Scrooge, avec Jim Carrey, raconte comment un vieil avare qui déteste cette fête réapprend le plaisir de donner. L’Abbé Pierre, expert en solidarité, rappelait que là se trouve la vraie joie, en oubliant ses propres problèmes. C’est donc l’occasion, peut-être, d’envoyer un chèque à une ONG ou un ami en difficulté, de téléphoner au parent avec qui on est fâché, et même de se relier, par la pensée et la prière à nos absents et à tous nos contemporains.
« Ami perdu, enfant perdu, parent, sœur, frère, mari, femme, que nous avons perdus, nous ne voulons pas vous rejeter ainsi ! Vous tiendrez la place qui vous est précieusement gardée dans notre cœur, au coin de notre feu, en ce jour de Noël « , écrivait Charles Dickens. Parce qu’ « Il est né le divin enfant… », désormais nul homme sur cette terre n’est seul ou oublié.

Chantal Joly, journaliste