La réponse d’Anne Mayol
Noël est devenue au fil du temps une fête incontournable, que l’on soit croyant ou non. Nous pouvons nous désoler de la surenchère commerciale qu’elle suscite, mais aussi nous réjouir de ce que chacun met en œuvre pour manifester ce jour là, la tendresse, la présence ou simplement la fidélité à ceux qui nous sont proches.
Certains vous diront qu’ils fêtent l’anniversaire de Jésus. Quelle belle expression, car fêter l’anniversaire d’une personne, c’est lui donner toute la place et rendre grâce pour ce qu’elle est devenue aujourd’hui, pour sa croissance et la joie de ce qu’elle est. Qu’en est-il du Christ dans le monde et en chacune de nos vies aujourd’hui ? Depuis 2000 ans, le Royaume de Dieu a grandi, les croyants sont plus nombreux, L’Évangile a ensemencé le monde…
Aménageons alors la maison et la crèche comme est aménagé l’espace pour recevoir quelqu’un, qui vient nous visiter et que nous sommes heureux d’accueillir.
Rendre grâce ensemble
En famille, prenons le temps, en regardant notre année passée, de rendre grâce pour cette croissance individuelle, familiale et collective : les pardons possibles, les réconciliations accueillies, les peurs dépassées, les joies familiales, amicales… et tous les projets à venir ! Le Christ vient sans cesse au milieu de nous !
Osons aussi nommer les peines et les pertes en les déposant dans les mains du Seigneur, lui qui vient pour consoler son peuple, les connaît et n’en oublie aucune.
Entrer ensemble dans le mystère de Noël
Noël n’est pas une fête individuelle, c’est toute l’Eglise qui à travers le monde accueille le Christ d’une même foi. Il n’y a plus de frontière, la liturgie nous invite à entrer dans ce grand Mystère de Dieu fait homme, sauveur de tout homme, à nous rende présents ensemble à cet événement unique !
Porter chacun en cette fête
Nous ne pouvons accueillir le Christ, sans porter en nous le souci des autres hommes. Pour cela chacun pourra trouver la façon de rendre présents les absents : des petits lumignons, des noms écrits autour de la crèche, des photos de ceux qui nous ont quittés, une carte du monde pour confier au Seigneur ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui sont persécutés en son nom.
N’hésitons pas à avoir des attentions délicates envers les personnes de notre entourage qui connaissent des situations douloureuses : une carte, des petits gâteaux, un petit personnage fabriqué par les enfants offert pour la crèche…
Place à l’imagination !
Il ne suffit pas de réunir les conditions extérieures du bonheur pour être réellement heureux : la joie vraie, profonde, durable, naît de la relation : avec Dieu, avec les autres, avec soi-même.
Anne Mayol, coordinatrice de la Pastorale des familles du diocèse de Paris